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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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phique des facultés qu'ils emploient à mesurer l'univers, à observer et à classer les faits 
relatifs à tous les êtres qu'il renferme. Tandis que c'est dans une connaissance au moins 
générale des sciences mathématiques, physiques et naturelles, que le philosophe trouvera des 
matériaux pour étudier les facultés de l'intelligence humaine, dont ces sciences mêmes sont le 
plus beau produit; c'est là qu'il voit les méthodes qui ont conduit l'esprit humain à la 
découverte de toutes les vérités dont elles se composent. Et d'ailleurs, dans ses recherches sur 
la nature des facultés intellectuelles et morales de l'homme, que de secours ne doit-il pas tirer 
de la connaissance physiologique de notre organisation, qui fait partie des sciences naturelles. 
Alors il est temps d'étudier les moyens par lesquels les hommes se transmettent leurs pensées, 
leurs sentimens, leurs passions, etc. Ici vient se placer l'étude des langues, de la littérature 
et des arts libéraux, en comprenant parmi ces derniers, dans un rang à part, le premier de tous, 
celui d'instruire les hommes en les guidant dès leur jeunesse dans la route de la vertu et de la 
science. Sans doute le philosophe a besoin du langage pour fixer ses idées, pour déterminer les 
rapports qui existent entre elles et les signes qui les représentent ; mais il en fait alors usage 
comme le mathématicien des méthodes de raisonnement, sans qu'il soit nécessaire qu'ils aient l'un 
ni l'autre examiné la nature 
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