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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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et de là la nécessité d'avoir égard aux divers points de vue dont nous venons de parler. C'est 
pour cela aussi qu'il y a deux sortes de caractères auxquels on peut reconnaître si une 
classification générale des connaissances humaines est vraiment naturelle ; tandis qu'il n'y en a 
qu'une sorte, ceux qui dépendent de la nature des objets, lorsque ce sont les êtres eux-mêmes 
qu'il s'agit de classer. 
Quant à la première sorte de caractère, on reconnaîtra que les sciences sont effectivement 
classées comme elles doivent l'être, lorsque, excepté dans le cas où la nature même de la 
science exige une distribution différente, les groupes qu'on aura formés avec les vérités dont 
elles se composent, correspondront aux groupes qu'on aurait formés avec les objets eux-mêmes, s'il 
n'avait été question que de la classification de ces derniers ; et lorsque l'ordre dans lequel ces 
groupes sont rangés correspond de même à l'ordre naturel des objets. Mais relativement à la 
seconde espèce de caractère, il faudra en outre que l'on trouve en général réunies dans un 
même groupe les sciences dont les mêmes hommes s'occupent ; cette circonstance indiquant entre 
elles une analogie réelle. Il faudra aussi qu'elles soient disposées dans un ordre tel qu'un homme 
qui voudrait en parcourir toute la série, les trouve rangées à la suite les unes des autres, de 
manière qu'en les suivant dans cet ordre, il n'ait jamais besoin, du moins autant que cela est 
possible, d'avoir recours, pour l'étude d'une 
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