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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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sciences, j'ai fait de nombreux changemens à cette classification. Il serait tout à fait inutile 
que j'essayasse de retracer ici tous les motifs qui m'ont déterminé à ces divers changemens. 
Ce sera au lecteur à juger si, en classant toutes les vérités dont se composent nos 
connaissances, je suis parvenu à les disposer de manière que chacune d'elles fût la plus 
rapprochée possible de celles avec lesquelles elle a le plus d'analogie, et si j'ai satisfait en 
même temps à d'autres conditions qui sont particulières à la classification naturelle des 
sciences, et dont je parlerai tout à l'heure. Je me bornerai ici à remarquer combien la marche de 
celui qui cherche à faire une classification vraiment naturelle, diffère de la marche suivie par 
l'auteur d'une classification artificielle. Ce dernier, maître des caractères d'après lesquels il 
l'établit, choisit d'abord ceux des premières divisions, et ensuite ceux d'après lesquels il 
forme leurs subdivisions successives ; l'autre, au contraire, doit commencer par les dernières 
subdivisions, composées d'individus moins nombreux, et dont les analogies sont plus frappantes et 
plus aisées à déterminer. Eu réunissant celles de ces subdivisions qui se rapprochent le plus, 
il établit les divisions de l'ordre précédent, et n'arrive ainsi qu'en dernier lieu aux grandes 
divisions par lesquelles le premier avait commencé. Ce n'est qu'après ce travail qu'il doit 
chercher à déterminer les caractères par lesquels il définira chaque groupe, de même que ce ne 
fut 
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