Accueil
Rechercher dans les textes édités
Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
|<       <      Page 10      >      >|
Aller à la page
marqué de chaque groupe au groupe qui le suit.
Par cela même que les classifications artificielles reposent sur des caractères dont le choix est 
arbitraire, on peut en imaginer à volonté. Mais ces différens systèmes qui se succèdent et 
s'effacent comme les flots de la mer, loin de contribuer au progrès des sciences, ne servent trop 
souvent qu'à y porter une confusion fâcheuse. Leur principal inconvénient est de disposer ceux 
qui les suivent à n'examiner dans les objets que ce qui se rapporte au mode de classification 
qu'ils ont adopté. C'est ainsi que les disciples de Linné ne tenaient souvent compte, dans leurs 
descriptions des végétaux et des animaux, que des caractères relatifs au système de leur 
maître. Au contraire, les classifications naturelles, précisément parce qu'elles emploient tous 
ceux qu'offrent les objets, exigent qu'on en considère toutes les faces, qu'on en étudie tous les 
rapports, et conduisent ainsi à la connaissance la plus complète qu'il soit donné à l'homme 
d'atteindre. 
Mais cette nécessité même d'étudier à fond les objets dont on s'occupe, fait qu'à mesure 
qu'on découvre de nouveaux rapports, il faut modifier les classifications ; modifications qui 
tendent de plus en plus à les rapprocher de la perfection, à laquelle elles ne pourraient parvenir 
que si l'homme n'ignorait rien de tout ce qui est relatif aux objets classés. On ne doit donc pas 
s'étonner de ce que, occupé depuis trois ans d'une classification naturelle des 
|<       <      Page 10      >      >|
Aller à la page
Télecharger le PDF en format texte ->Créer son extrait avec MonPDF Marquer cette page avec votre compte ICEberg+

© CRHST/CNRS, 2005 / Développé sous ICEberg 4.0.2 / hébergement CC-IN2P3 / Directeur de publication : Christine Blondel, responsable informatique : Stéphane Pouyllau