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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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OBSERVATIONS. Nous avons déjà remarqué cette circonstance singulière, que quoique les objets 
spéciaux des sciences du premier ordre présentent chacun quatre points de vue correspondant aux 
quatre sciences du troisième ordre, comprises dans chaque science du premier, ces quatre objets 
spéciaux pouvaient être considérés comme quatre points de vue semblables d'un objet général, 
commun à quatre sciences du premier ordre renfermées dans un même embranchement, et qui 
correspondaient chacune à un de ces points de vue. C'est ici le lieu de faire une remarque qui 
paraîtra peut-être plus singulière encore, c'est que les objets généraux des quatre 
embranchemens du règne cosmologique, sont encore réellement les quatre points de vue sous lesquels 
on peut considérer le monde matériel, objet commun de ces quatre embranchemens. 
Et d'abord, les sciences mathématiques, qui se composent d'idées immédiatement tirées de la 
contemplation de l'univers, et qui n'empruntent à l'observation que des idées de grandeurs et des 
mesures, en sont évidemment le point de vue autoptique. Les sciences physiques examinent, sous un 
point de vue général, les matériaux qui le constituent, comme la minéralogie étudie 
spécialement les matériaux des divers terrains, comme l'anatomie végétale ou animale s'occupe 
des tissus et des organes dont les végétaux ou les animaux sont composés; en sorte que les 
sciences physiques sont réellement, par rapport à l'ensemble de l'univers, ce que la minéralogie, 
l'anatomie végétale et l'anatomie animale sont relativement aux divers terrains, aux végétaux et 
aux animaux ; elles présentent ainsi tous les caractères du point de vue cryptoristique. 
Nous avons vu quand nous nous sommes occupés des sciences du premier ordre comprises dans 
l'embranchement des sciences naturelles, qu'elles offraient toutes plus ou moins le caractère 
troponomique, dans les changemens continuels par lesquels se conserve la vie ; et que le caractère 
de ce point de vue était seulement plus essentiellement marqué dans la zoologie consacrée à 
l'étude des animaux, c'est-à-dire, des êtres organisés, où ces changemens sont à la fois et 
plus marqués et plus multi- 
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