cune difficulté, la place que doivent occuper dans l'ordre naturel les sciences qui y sont
relatives ne peut également en souffrir aucune. Indépendamment des secours qu'elles empruntent aux
sciences précédentes, cet ordre serait déterminé par la seule considération qu'un corps, pour
être vivant, n'en conserve pas moins toutes les propriétés mathématiques et physiques de la
matière inorganique, et que les phénomènes de la vie ne peuvent être compris que quand on a des
connaissances au moins générales sur l'ensemble du monde qu'habitent les êtres organisés, et qui
leur fournit le sol dont le végétal tire sa nourriture et sur lequel vit l'animal, l'air qu'ils
respirent l'un et l'autre, la lumière, qui ne leur est pas moins nécessaire, etc., etc.
Des deux sous-embranchemens dont se compose l'embranchement des sciences naturelles, l'un est
relatif aux végétaux doués de la vie seulement, c'est-à-dire, de cet ensemble de phénomènes
qui consistent à naître, croître, se reproduire et mourir ; l'autre aux animaux qui jouissent en
outre de la sensibilité, du mouvement spontané et des forces musculaires qui le produisent (1).
(1) M. Dutrochet a montré que le mécanisme des mouvemens, que présentent certains végétaux et
qui semblent au premier coup d'oeil pouvoir être assimilés aux mouvemens spontanés des animaux,
est absolument différent du mécanisme de ces derniers, en faisant voir que les mouvemens de la
sensitive, bien loin d'être le résultat d'une contraction dans le tissu végétal, sont produits
par un gon-
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