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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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lyse à la valeur des produits qu'on en retire ; à déterminer les quantités de sucre fournies 
soit par certaines variétés de betteraves, soit par une même variété cultivée dans divers 
sols, ou récoltée a des époques différentes, etc. 
Il n'en est pas ainsi, lorsqu'il s'agit d'un composé défini qui est le même en tout lieu et en 
tout temps ; la détermination des proportions de ses élémens appartient tout entière à la 
chimie. Peu importe la nature minérale, végétale ou animale de ce composé ; grâces aux progrès 
qu'ont fait faire à la chimie les découvertes des Berzélius, des Chevreul, des Dumas, ce composé 
sera tantôt un acide, tantôt un oxide ou un chlorure, ou un sulfure, tantôt un sel, etc. ; et 
quel que soit le régne de la nature dont il tire son origine, le chimiste devra le faire connaître 
à son rang, comme c'est à lui de décrire l'acide nitrique, l'oxide de fer, le chlorure de sodium, 
le sulfure de plomb, le carbonate de chaux, l'acide acétique, le sucre, l'alcool, l'urée, l'acide 
margarique, le margarate de glycérine, etc. ; en sorte qu'il appartient à la chimie, et non à la 
minéralogie, de chercher de combien d'atomes d'oxigène et de silicium l'acide silicique est 
composé ; de dire que sa forme primitive est un rhomboïde, dont les angles dièdres sont de 94° 
24' et de 85° 36' ; que c'est cet acide que l'on nomme quarz, etc., tout en laissant, d'une part, 
à la géométrie moléculaire le soin d'ex- 
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