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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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nent réellement à la chimie, et dont les minéralogistes ont voulu agrandir le domaine de leur 
science, est plus ancienne, et consacrée jusqu'à un certain point par un usage, qu'il est par cela 
même plus difficile de réformer et que, néanmoins, on ne peut suivre, si on veut tracer entre les 
diverses sciences des limites fondées sur la nature des choses. Ici, il faut se rappeler les 
principes qui nous ont servi à distinguer les vérités qui appartiennent à la physique 
générale, dont la chimie fait partie, des vérités dont se composent les sciences géologiques. 
Nous avons vu que tout ce qui est relatif aux propriétés inorganiques des corps, en tant qu'elles 
sont indépendantes des lieux et des temps, doit être rapporté à la physique générale (1), 
tandis que toutes les variations que ces propriétés éprouvent en divers lieux et en divers temps, 
appartiennent à la géologie. C'est d'après la même règle, que dans les recherches relatives à 
la composition des corps, il faut distinguer ce qui doit être rapporté à la chimie de ce qui doit 
l'être à d'autres branches des connaissances humaines. 

(1) C'est pour désigner cette indépendance des lieux et des temps qui caractérise les vérités 
comprises dans la science dont il est ici question, que je lui ai donné le nom de physique 
générale, par opposition, par exemple, à la géologie, qu'on peut considérer comme la 
physique particulière de chaque lieu, aux différentes époques qui ont pu apporter quelque 
changement dans les phénomènes que les corps y présentent. 
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