objet d'appliquer aux individus malades toutes les connaissances acquises dans les sciences
précédentes, pour déterminer la maladie, le traitement qui lui convient, et, autant qu'il est
possible, prévoir l'issue qu'elle doit avoir. Je me bornerai à observer que la nosologie, comme la
physique médicale, sont des sciences où l'on ne s'occupe que des faits généraux, indépendamment
des dispositions particulières des individus, et que c'est dans l'hygiène et la médecine pratique
seules qu'on a égard à ces dispositions. Dans les deux embranchemens précédens, la première et
la troisième des quatre sciences du premier ordre dont ils étaient composés, nous offraient des
sciences proprement dites ; la seconde et la quatrième présentaient le caractère d'applications
utiles qui en distinguent les groupes de vérités auxquels on a donné le nom d'arts. La même
chose se retrouve ici jusqu'à un certain point ; la physique médicale et la nosologie sont des
sciences proprement dites, l'hygiène et la médecine pratique ont pour objet l'application aux
besoins de l'homme des vérités étudiées dans les deux premières ; mais le caractère d'art ne
s'y prononce complètement que dans l'hygiène et la médecine pratique proprement dites, parce
qu'avant d'en venir à l'application, il faut que l'hygiène et la médecine pratique générales
étudient comme simple objet de connaissance, l'une les divers tempéramens, l'autre les signes
caractéristiques des maladies.
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