la conservation de la santé, en cherchant de quelles maladies un individu donné peut être
menacé, et quels sont les moyens qu'il doit employer pour les prévenir ; cette science dont je
vais parler sous le nom de prophylactique, devait dès lors, comme la précédente, faire partie de
l'hygiène. Enfin, je reconnus que la signification de ce dernier mot, suivant l'usage adopté par
les médecins, était encore plus étendue, et que, dans la science ainsi nommée, il fallait
comprendre en outre tout ce qui est relatif à la connaissance des tempéramens,
c'est-à-dire, la crasiographie et la crasioristique. J'ai donc été obligé de créer un nouveau
mot pour celle qui se borne à l'emploi des moyens hygiéniques et aux lois qui doivent le régler,
et je n'ai point trouvé d'autre moyen de lui assigner un nom convenable, que de la désigner sous
celui d'hygionomie, ou science des lois relatives â la santé, ûret'a, conformément à ce que
j'ai fait pour les sciences où l'on se propose de déduire des lois générales de la comparaison
des faits observés. On dira peut-être que l'on peut déterminer théoriquement, dans certains cas,
les exercices et le régime qui conviennent aux divers tempéramens ; mais qui ne voit que toute
théorie à ce sujet ne peut être déduite elle-même que de la comparaison des faits, et que si
l'observation n'avait pas fait remarquer les bons effets de ce qui est utile, les inconvéniens de
ce qui est nuisible, on n'aurait pas
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