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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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dans l'organisation ; telles sont les passions, la concentration de l'attention sur certaines 
idées, la tristesse, la gaieté, une profonde douleur, une grande joie, le changement dans les 
relations ordinaires de l'homme avec ceux qui l'entourent, soit qu'il résulte d'une nouvelle 
position sociale, ou qu'il soit prescrit par le médecin, etc., etc. Je réunirai tout ce qui est 
relatif aux effets produits par des causes de ce genre dans une science du troisième ordre, à 
laquelle je donnerai le nom de phrénygiétique, déduit, précisément comme diététique 
l'a été de διαιτα, du mot composé 
φ&rhoεηνγ?εια a (1), par lequel j'ai cru pouvoir 
supposer que les Grecs auraient désigné l'influence utile ou nuisible que le moral de l'homme peut 
exercer sur sa santé, s'ils avaient eu ces idées à exprimer, de même qu'ils auraient 
probablement nommé φρενολογ?α la science qui 
porte en français le nom de phrénologie. 
C'est à la phrénygiétique qu'appartient l'étude des phénomènes si dignes d'attention, qui 
sont dus à cette exaltation de la sensibilité et de quelques-unes de nos facultés 
intellectuelles, qui a été désignée sous les noms d'extase, de somnambulisme et de magnétisme 
animal. 
Il n'est pas nécessaire, pour observer les effets

(1) J'ai formé ce mot de φρ?&nu, qui signifie en général la force de l'âme ou de la 
pensée, et qui comprend, par consequent, les effets qu'elle peut produire sur 
l'organisation, et de ? νγ?εω, santé. 
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