dans l'organisation ; telles sont les passions, la concentration de l'attention sur certaines
idées, la tristesse, la gaieté, une profonde douleur, une grande joie, le changement dans les
relations ordinaires de l'homme avec ceux qui l'entourent, soit qu'il résulte d'une nouvelle
position sociale, ou qu'il soit prescrit par le médecin, etc., etc. Je réunirai tout ce qui est
relatif aux effets produits par des causes de ce genre dans une science du troisième ordre, à
laquelle je donnerai le nom de phrénygiétique, déduit, précisément comme diététique
l'a été de διαιτα, du mot composé
φ&rhoεηνγ?εια a (1), par lequel j'ai cru pouvoir
supposer que les Grecs auraient désigné l'influence utile ou nuisible que le moral de l'homme peut
exercer sur sa santé, s'ils avaient eu ces idées à exprimer, de même qu'ils auraient
probablement nommé φρενολογ?α la science qui
porte en français le nom de phrénologie.
C'est à la phrénygiétique qu'appartient l'étude des phénomènes si dignes d'attention, qui
sont dus à cette exaltation de la sensibilité et de quelques-unes de nos facultés
intellectuelles, qui a été désignée sous les noms d'extase, de somnambulisme et de magnétisme
animal.
Il n'est pas nécessaire, pour observer les effets
(1) J'ai formé ce mot de φρ?&nu, qui signifie en général la force de l'âme ou de la
pensée, et qui comprend, par consequent, les effets qu'elle peut produire sur
l'organisation, et de ? νγ?εω, santé.
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