l'étendue mais, dans la mécanique, à ces considérations de grandeur sont venues se joindre des
idées de mouvemens et de forces. Au lieu d'examiner des rapports abstraits de grandeur, ou les
propriétés de l'étendue vide et immobile, elle a porté ses regards sur la matière, sans
laquelle on ne peut concevoir ni mouvement, ni force, ni cette propriété d'inertie par laquelle se
conserve le mouvement une fois imprimé. De même, dans la botanique, on étudie les végétaux en
général, ces êtres où la vie est en quelque sorte réduite à ses termes les plus simples,
naître, croître, se reproduire, mourir; dans l'agriculture on ne s'occupe que de certains
végétaux, ceux qui peuvent nous être utiles ; mais dans les animaux, objet de la zoologie, à ce
premier degré de la vie viennent se joindre ces mouvemens spontanés, ces forces locomotrices qui
les distinguent des végétaux, et la sensibilité sans laquelle la faculté de se mouvoir serait
inutile.
C'est dans la zoologie que l'homme, qui ne s'est montré jusqu'ici que comme étudiant les objets
dont il est entouré et leurs rapports mutuels, ou exerçant sur eux son industrie pour les
approprier à ses besoins, commence à devenir lui-même un des objets de ses études : mais il ne
l'est encore ici que sous le rapport de son organisation, plus parfaite mais de même nature que
celle des animaux, entre lesquels il est placé à son rang par le zoologiste. A mesure que nous
avancerons dans
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