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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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l'étendue mais, dans la mécanique, à ces considérations de grandeur sont venues se joindre des 
idées de mouvemens et de forces. Au lieu d'examiner des rapports abstraits de grandeur, ou les 
propriétés de l'étendue vide et immobile, elle a porté ses regards sur la matière, sans 
laquelle on ne peut concevoir ni mouvement, ni force, ni cette propriété d'inertie par laquelle se 
conserve le mouvement une fois imprimé. De même, dans la botanique, on étudie les végétaux en 
général, ces êtres où la vie est en quelque sorte réduite à ses termes les plus simples, 
naître, croître, se reproduire, mourir; dans l'agriculture on ne s'occupe que de certains 
végétaux, ceux qui peuvent nous être utiles ; mais dans les animaux, objet de la zoologie, à ce 
premier degré de la vie viennent se joindre ces mouvemens spontanés, ces forces locomotrices qui 
les distinguent des végétaux, et la sensibilité sans laquelle la faculté de se mouvoir serait 
inutile. 
C'est dans la zoologie que l'homme, qui ne s'est montré jusqu'ici que comme étudiant les objets 
dont il est entouré et leurs rapports mutuels, ou exerçant sur eux son industrie pour les 
approprier à ses besoins, commence à devenir lui-même un des objets de ses études : mais il ne 
l'est encore ici que sous le rapport de son organisation, plus parfaite mais de même nature que 
celle des animaux, entre lesquels il est placé à son rang par le zoologiste. A mesure que nous 
avancerons dans 
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