ryctotechnie, elle est sujette à une difficulté relativement au point précis où l'une
cesse et l'autre commence. La technologie a pour objet de transformer les corps de la manière la
plus avantageuse, pour les approprier à nos besoins ; celui de l'oryctotechnie est de nous procurer
les substances minérales sur lesquelles s'exercent les arts. Pour les substances qui, comme les
pierres, la houille, l'ardoise, le peroxide de manganèse et plnsieurs autres, sont livrées à
l'industrie dans l'état même où elles sortent de la carrière ou de la mine, cette difficulté
n'existe pas ; les travaux d'extraction appartiennent à l'oryctotechnie ; l'emploi qu'on fait de
ces substances, à la technologie. Mais lorsqu'il s'agit des métaux, par exemple, il faut les
retirer des minerais qui les recèlent, par des travaux plus ou moins compliqués, et qu'on peut
regarder comme des transformations qu'on fait subir aux matières tirées de la terre, pour
commencer à les approprier aux usages auxquels nous les destinons. On serait donc porté à ranger
ces travaux dans la technologie ; mais comme, d'un autre côté, ils font aussi partie de ceux qu'il
est nécessaire d'exécuter pour se procurer le métal, l'oryctotechnie les réclame à son tour.
Une considération doit décider en sa faveur : c'est qu'on doit, comme nous l'avons remarqué plus
haut, placer en général, dans un même groupe, les vérités dont les mêmes hommes s'occupent, et
qu'il convient dès lors de réunir dans les ouvrages où ils doi-
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