Accueil
Rechercher dans les textes édités
Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
|<       <      Page 99      >      >|
Aller à la page
ryctotechnie, elle est sujette à une difficulté relativement au point précis où l'une 
cesse et l'autre commence. La technologie a pour objet de transformer les corps de la manière la 
plus avantageuse, pour les approprier à nos besoins ; celui de l'oryctotechnie est de nous procurer 
les substances minérales sur lesquelles s'exercent les arts. Pour les substances qui, comme les 
pierres, la houille, l'ardoise, le peroxide de manganèse et plnsieurs autres, sont livrées à 
l'industrie dans l'état même où elles sortent de la carrière ou de la mine, cette difficulté 
n'existe pas ; les travaux d'extraction appartiennent à l'oryctotechnie ; l'emploi qu'on fait de 
ces substances, à la technologie. Mais lorsqu'il s'agit des métaux, par exemple, il faut les 
retirer des minerais qui les recèlent, par des travaux plus ou moins compliqués, et qu'on peut 
regarder comme des transformations qu'on fait subir aux matières tirées de la terre, pour 
commencer à les approprier aux usages auxquels nous les destinons. On serait donc porté à ranger 
ces travaux dans la technologie ; mais comme, d'un autre côté, ils font aussi partie de ceux qu'il 
est nécessaire d'exécuter pour se procurer le métal, l'oryctotechnie les réclame à son tour. 
Une considération doit décider en sa faveur : c'est qu'on doit, comme nous l'avons remarqué plus 
haut, placer en général, dans un même groupe, les vérités dont les mêmes hommes s'occupent, et 
qu'il convient dès lors de réunir dans les ouvrages où ils doi- 
|<       <      Page 99      >      >|
Aller à la page
Télecharger le PDF en format texte ->Créer son extrait avec MonPDF Marquer cette page avec votre compte ICEberg+

© CRHST/CNRS, 2005 / Développé sous ICEberg 4.0.2 / hébergement CC-IN2P3 / Directeur de publication : Christine Blondel, responsable informatique : Stéphane Pouyllau