3. Oryxionomie. Il n'est pas moins de l'intérêt de celui qui a une mine à exploiter de
comparer les divers procédés qui peuvent être employés, pour choisir les plus avantageux. Cette
comparaison peut se faire de deux manières : d'abord, en partant des résultats obtenus par des
procédés usités en différens temps et en différens lieux, ce qui suffit souvent pour déduire
de cette comparaison des lois ou des règles sûres d'après lesquelles il puisse juger quels sont
ceux qu'il doit préférer. Pour désigner cette science, j'ai formé le mot d'oryxionomie,
du grec ρνξις, action de fouiller le sein de la terre, et
ν?μος, loi. J'avais d'abord cru pouvoir lui donner le nom de
métallurgie ; j'y trouvais l'avantage d'employer un mot connu, mais il fallait en altérer le sens
; car ce qu'on entend ordinairement par métallurgie, c'est cette partie de l'exploitation des mines
qui enseigne les procédés qu'on emploie pour séparer les métaux des minerais qui les
contiennent. Ce sens m'a paru depuis trop éloigné de l'idée que j'avais à rendre, et c'est ce
qui m'a déterminé à créer un nom nouveau.
4. Physique minérale. Mais cette comparaison de résultats que souvent on ne pourrait
obtenir qu'avec beaucoup de temps et de dépenses, peut se faire bien plus facilement quand on
remonte aux causes des phénomènes physiques et chimiques qui se passent dans les divers traitemens
qu'on fait subir aux minerais, ce qui d'ailleurs peut seul con-
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