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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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et telles qu'elles seraient dans tous les mondes possibles ; tandis que, dans la dernière, on les 
applique à l'étude du monde réel. 
En considérant maintenant ces quatre sciences relativement à leur objet général, l'ensemble de 
l'univers, on est conduit à une remarque bien singulière, savoir que, quoique ces quatre sciences 
offrent, comme je tai dit, dans leurs subdivisions les quatre points de vue dont nous avons déjà 
tant de fois parlé, relativement aux objets spéciaux qui y sont considérés, elles présentent, 
chacune dans son ensemble, un des quatre mêmes points de vue quand ou les rapports à cet objet 
général. En effet, dans l'arithmologie, où il n'est question que de transformations identiques 
d'expressions que nous avons sous les yeux, il est évident que ces transformations constituent un 
point de vue autoptique. Dans la géométrie, où un petit nombre de rapports de grandeur et de 
position sont d'abord connus entre les différentes parties dont une figure est composée, et où il 
est question de découvrir les autres rapports, suites nécessaires des premiers, qui sont comme 
cachés dans la figure, le point de vue est en général cryptoristique. En mécanique, où il 
s'agit de la comparaison des positions occupées successivement par un mobile, pour en déduire les 
lois générales du mouvement des corps, et celles de l'équilibre entre les forces qui peuvent 
être cause de ces mouvemens, on retrouve tous les caractères du point de vue troponomique ; aussi 
avons-nous vu qu'un premier caractère de ce point de vue se manifeste dès la cinématique, et que 
la dynamique n'en diffère que parce que s'occupant également des changemens de position des 
corps ou des points mobiles, elle réunit à ce premier caractère celui de comparer ces changemens 
avec les forces qui les produisent, et de déduire des lois générales de cette comparaison. Enfin, 
l'uranologie, dans son ensemble, n'est qu'un grand problème, où il s'agit de déterminer les 
causes si profondément cachées des vicissitudes que nous offre le spectacle du ciel ; ce qui 
suffit pour faire reconnaître ici le point de vue cryptologique. Le caractère explicatif propre à 
ce point de vue se présente même dès l'uranographie, où l'on étudie des mouvemens trop lents 
pour que l'oeil les aperçoive immédiatement, seulement on recou- 
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