savoir, que les vérités dont se compose l'arithmologie résultent de l'identité des nombres
représentés sous différentes formes au moyen des signes convenus, tandis que les théorèmes de
la géométrie ne sont vrais qu'en vertu des propriétés de l'espace, et ne sont nécessaires qu'en
admettant avec Clarke et les métaphysiciens qui l'ont suivi, que l'étendue est elle-même
nécessaire et infinie, et que la portion d'espace occupée par un corps reste nécessairement,
lorsqu'il en est enlevé, avec les mêmes rapports de grandeur et de position qu'avaient auparavant
les parties de ce corps, même dans le cas où Dieu anéantirait tout ce qu'il y a de créé dans le
lieu qu'il occupe. Eu effet, quand le géomètre dit : « Appelons volume une portion déterminée
de l'espace ; elle sera séparée du reste de ce même espace par une limite nécessairement sans
épaisseur ; car si elle en avait, ce serait une portion de volume qui aurait elle-même deux
limites, une intérieure, l'autre extérieure. — Appelons surface cette limite, et distinguons une
portion de la surface du reste, la limite qui l'en séparera n'aura ni épaisseur, puisqu'elle
appartient à la surface, ni largeur, puisque ce serait une portion de surface qui aurait elle-même
deux limites. —Appelons ligne cette nouvelle sorte de limite, et distinguons dans une ligne deux
portions, elles seront séparées par un point, et le point ne pourra plus avoir aucune étendue ;
car s'il lui en restait, ce serait une petite ligne qui serait elle-même terminée par deux points.
»
|
|
Télecharger le PDF en format texte ->
|