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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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savoir, que les vérités dont se compose l'arithmologie résultent de l'identité des nombres 
représentés sous différentes formes au moyen des signes convenus, tandis que les théorèmes de 
la géométrie ne sont vrais qu'en vertu des propriétés de l'espace, et ne sont nécessaires qu'en 
admettant avec Clarke et les métaphysiciens qui l'ont suivi, que l'étendue est elle-même 
nécessaire et infinie, et que la portion d'espace occupée par un corps reste nécessairement, 
lorsqu'il en est enlevé, avec les mêmes rapports de grandeur et de position qu'avaient auparavant 
les parties de ce corps, même dans le cas où Dieu anéantirait tout ce qu'il y a de créé dans le 
lieu qu'il occupe. Eu effet, quand le géomètre dit : « Appelons volume une portion déterminée 
de l'espace ; elle sera séparée du reste de ce même espace par une limite nécessairement sans 
épaisseur ; car si elle en avait, ce serait une portion de volume qui aurait elle-même deux 
limites, une intérieure, l'autre extérieure. — Appelons surface cette limite, et distinguons une 
portion de la surface du reste, la limite qui l'en séparera n'aura ni épaisseur, puisqu'elle 
appartient à la surface, ni largeur, puisque ce serait une portion de surface qui aurait elle-même 
deux limites. —Appelons ligne cette nouvelle sorte de limite, et distinguons dans une ligne deux 
portions, elles seront séparées par un point, et le point ne pourra plus avoir aucune étendue ; 
car s'il lui en restait, ce serait une petite ligne qui serait elle-même terminée par deux points. 
» 
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