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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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l'aiguille des minutes d'une montre fait douze tours, tandis que l'aiguille des heures n'en fait 
qu'un, est-ce qu'on a besoin de s'occuper de la force qui met la montre en mouvement ? L'effet de 
l'engrenage, en tant que ce dernier règle le rapport des vitesses des deux aiguilles, ne reste-t-il 
pas le même, lorsque le mouvement est dû à une force quelconque autre que celle du moteur 
ordinaire ; quand c'est, par exemple, avec le doigt qu'on fait tourner l'aiguille des minutes ? 
Un traité où l'on considérerait ainsi tous les mouvemens indépendamment des forces qui peuvent 
les produire, serait d'une extrême utilité dans l'instruction, en présentant les difficultés que 
peut offrir le jeu des diverses machines, sans que l'esprit de l'élève eût à vaincre en même 
temps celles qui peuvent résulter des considérations relatives à l'équilibre des forces. 
C'est à cette science où les mouvemens sont considérés en eux-mêmes tels que nous les 
observons dans les corps qui nous environnent, et spécialement dans les appareils appelés 
machines, que j'ai donné le nom de cinématique, de χ?νγμα, 
mouvement. 
Après ces considérations générales sur ce que c'est que mouvement et vitesse, la 
cinématique doit surtout s'occuper des rapports qui existent entre les vitesses des différens 
points d'une machine, et, en général, d'un système quelconque de points matériels dans tous les 
mouvemens que cette machine 
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