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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 327 [carton 23], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-327-33-1.5.html

du pot de fleurs ; je lui en montrai un regret dont elle fut touchée. La seconde fois, je lui parlai du projet de mon cours ; elle me dit, entre autres choses : « Si je voyais que ça pût vous mener à quelque chose. » Sa mère vint bientôt nous interrompre et, ma tante et ma cousine étant entrées, je partis. M. Périsse m'accompagna environ 150 pas.
– Mercredi 16. Je trouvai Élise et Julie qui faisaient des fleurs de paille. M. Pignot était avec Mme Carron dans le cabinet. Il vint bientôt après s'asseoir comme moi à la table des fleurs de paille ; j'en fis une ; je soutins la conversation avec lui, et je donnai une leçon à Périsse qui n'en avait point eu depuis longtemps. Julie me jeta des regards charmants et me dit adieu avec beaucoup de grâce.
– Samedi 19 (novembre 1797). J'y fus porter L'île inconnue en arrivant de Lyon et donner des nouvelles de M. Périsse que j'avais vu le matin. Julie regardant les figures, je me mis à genoux devant elle et j'y restai assez longtemps. Élise étant venue, je fus lui demander tout bas la fable de sa soeur, qui dit qu'elle devinait ce que je demandais. Elle promit enfin de me la montrer et m'expliqua en attendant quelques rébus. Elle l'envoya enfin chercher par Périsse :
     Un solitaire, habitant dans les bois,
     N'avait, dit-on, pour fournir son ménage

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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