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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 327 [carton 23], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-327-29-1.5.html

une visite à ma tante, où elle vint un moment après, ce qui me donna encore le plaisir de la voir.
– Jeudi 26. Je fus dîner chez ma tante avec ma tatan et ma soeur qui arrangea sa robe avec Julie le matin et ensuite l'après-dînée. Je lus Adèle pendant ce temps-là et, quand ma tatan vint, je donnai une petite leçon à Périsse. Julie fit mille grâces à ma soeur et daigna manger de ses dragées. J'y portai un petit panier de châtaignes.
– Lundi 30. Je trouvai les deux mères à table, et Mme Carron me dit d'aller dans le verger où elles étaient. J'y fus et je ne trouvai que Julie qui parut aussi embarrassée que moi ; elle appela Périsse et rentra presque aussitôt. Périsse vint bientôt après et se mit à sa leçon ; elle sortit et rentra ensuite. Je lui glissai quelques mots qui se rapportaient à mes sentiments. Je la pressai inutilement de me donner la fable qu'elle avait faite sur le rat gris. Je lui donnai les corrections que j'avais faites à la mienne. Je voulus retourner un moment au verger où elle était allée pour étendre du linge ; mais elle m'évita avec encore plus d'empressement que la première fois. Sur le soir, elle me dit de lire Adèle, ce que je fis, et ce qui nous donna lieu de parler encore sur les passions. Je fus ensuite chez ma tante et, en

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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