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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 327 [carton 23], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-327-19-1.5.html

le verger, je la consultai encore ; elle me conseilla d'aller chez M. Périsse passer quelque temps sans prendre d'engagement. Tout le monde vint ensuite, et je repris Adèle. Mais, quand Mme Périsse s'absentait, je m'interrompais pour me plaindre de mon sort. Julie n'y était pas d'abord, mais elle vint ensuite et je continuai si bien qu'elle finit par s'en mêler et me donner le même conseil que sa mère. Je dis entre autres choses à sa mère qu'elle savait bien qu'elle disposait seule de ma vie et non pas moi, devant Julie.Je suis resté seul un moment avec elle, sans oser lui parler que d'Adèle.
– Lundi 4 [septembre 1797]. J'y fus l'après-dînée avec maman et ma soeur. A peine étions-nous arrivés que survint M. Vial. Je fus donner la leçon à M. Périsse. Il [M. Vial] vit que je savais la géométrie et me conseilla d'aller à Paris, si ma famille ne me faisait pas un sort ; ce qu'il répéta tant en sortant que Julie le poussa par les épaules, en lui disant : "allez-vous en, nous n'avons pas besoin de vos conseils". Nous fûmes chez M. Mayeuvre et maman resta avec Mme Carron et Mme Périsse, où elle parla tant de moi et fit si bien qu'il faut compter ce jour entre les plus heureux. Pendant ce temps, nous jouâmes aux cachettes et aux devises. Je lui fis celle-ci, « habillé d'insensibilité, doublé d'amour » et pour devise : "que la doublure prenne la place du dessus".
– Jeudi 7. Elle repassait quand j'y fus rendre le premier volume de Télémaque. Après avoir donné une petite leçon à Élise, j'en donnai une de géométrie à M. Périsse, et Julie survint. M. Périsse fut lui

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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