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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 327 [carton 23], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-327-16-1.5.html

– Jeudi 27. J'y trouvai Tonine. Je donnai une petite leçon à M. Périsse ; ensuite je lus 250 pages de Kilpar, pendant lesquelles Julie dit : « C'est de la pâte qu'on pétrit » et, quand Élise voulut le justifier sur sa prétendue folie, elle dit que c'était une folie de raison. Je leur donnai ensuite à chacune une leçon d'italien. Julie ne voulut pas rester seule avec moi pendant la sienne, et sortit pour s'asseoir sur le banc où était sa soeur ; mais je lui portai une chaise qu'Élise voulait lui donner ; j'en mis une pour moi à côté d'elle et je lui donnai sa leçon.
– Samedi 29. Tonine ayant dit tout bas en parlant de moi : « Restera-t-il toute l'après-dînée ? » on ne voulut point prendre de leçon et je ne fis que lire Kilpar. Me trouvant seul avec Julie, je voulus lui parler de mon départ ; elle me fit un signe de silence, mais qui semblait en même temps d'intelligence ; je lui demandai ensuite un mot d'entretien sans succès ; j'en parlai aussi à Élise un moment.
– Mardi 1er août. J'y fus avec ma soeur et ma tatan. Tonine était partie le matin. Je voulus en vain donner une leçon à Julie ; j'en donnai une à Élise. Je finis Kilpar. En nous accompagnant, Julie me donna une occasion de lui parler, dont je ne sus pas profiter. Elle me dit ensuite qu'elle ne voulait pas apprendre l'italien, dont je lui montrai mon chagrin.

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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