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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 327 [carton 23], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-327-7-1.5.html

de mes visites à lire des comédies de Madame de Genlis, et à donner quelquefois des leçons d'arithmétique sans qu'il se passât  rien de
– Lundi 20. [On] voulait me vendre une bourse, mais je n'avais que ma piastre.
– 24. Jour que j'avais été chercher la robe de la tatan et une bourse que, faute d'argent, je n'avais pas achetée la visite précédente qu'on me l'avait proposée et où j'avais porté une aune. Je trouvai Mlle Bœuf qui vint pendant que je lisais la tragédie de Louis 16. Nous fûmes nous asseoir dans le verger, elle et Élise sur le banc, Julie sur une chaise que je lui portai et moi à ses pieds. Elle choisit ma bourse à son goût.
– Le lundi 10 avril. Je lus La Marchande de modes et La Rosière et, pendant qu'on mettait des vitres et que Mme Carron était dehors avec Mme Soubri, je rappelai à Julie que c'était l'anniversaire d'un des plus beaux jours de ma vie (9). Ma tante, que nous avions trouvée la veille à Curis, vint le soir et je m'en fus.
– Le samedi 15. Mme Carron était très malade d'un coup d'air. Je lus L'Intrigante, et je me fis maladroitement répéter qu'il était temps de m'en aller. Julie ayant dit que Mme Sarcey venait, je restai un moment encore plus maladroitement.
– Le samedi 22. Je donnai une leçon d'italien de vive voix et une division sur le papier dont je reçus une petite nazarde. Nous fûmes le soir dans les jardins.
– Le dimanche 23. Maman et ma soeur virent Julie et Élise pour la première fois dans le cabinet de Mlle Boeuf, d'où nous entendîmes la messe.



(9) Le jour où il l’a vue pour la première fois.

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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