| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-327-50-1.5.html
[Méditation d'Ampère (b)(1)]
Septembre 1805
Défie-toi de ton esprit, il t'a si souvent trompé. Comment pourrais-tu encore compter sur lui ? Quand tu t'efforçais de devenir philosophe, tu sentais déjà combien est vain cet esprit qui consiste en une certaine facilité à produire des pensées brillantes.
Aujourd'hui que tu aspires à devenir chrétien, ne sens-tu pas qu'il n'y a de bon esprit que celui qui vient de Dieu ?
L'esprit qui nous éloigne de Dieu, l'esprit qui nous détourne du vrai bien, quelque pénétrant, quelque agréable, quelque habile qu'il soit pour nous procurer des biens corruptibles, n'est qu'un esprit d'illusion et d'égarement.
L'esprit n'est fait que pour nous conduire à la vérité et au souverain bien.
Heureux l'homme qui se dépouille pour être revêtu !... qui foule aux pieds la vaine sagesse pour posséder celle de Dieu !
(b) LAUNAY, Louis de (ed.). Correspondance du grand Ampère. Paris:
Gauthier-Villars, 1936, t. II, p. 540-541.
(1) Cette méditation est écrite sur quatre pages de papier écolier bleuâtre
[..., elle est datée de septembre 1805].
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Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.
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