| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-327-35-1.5.html
trouvai seul avec Julie, qui me parla beaucoup de mes projets comme y prenant beaucoup de part. Mme Carron se mêla aussi à cet entretien, et elles firent toutes deux l'éloge de l'état d'agent de change.
– Mardi 21. Je fus dîner chez ma tante avec maman et ma soeur. Joséphine vint avec moi le matin et l'après-dînée, avant que maman vint nous rejoindre. Julie lui fit beaucoup d'amitiés. Je leur lus et finis le premier volume d'Adèle et nous partîmes de très bonne heure.
– Vendredi 24. C'était la veille de sa fête (25) ; je fus lui rendre sa fable du rat gris que j'avais transcrite pour garder l'original, et dans laquelle j'avais mis un bouquet en vers ; mais j'y trouvai Jenny. Je montai dans la chambre d'Élise et je lui donnai le tout, qu'elle montra un moment après à Julie. Julie étant redescendue et Jenny montée, elle me dit que je faisais très facilement des vers, mais qu'elle voulait sa fable telle qu'elle me l'avait donnée. Heureusement que Périsse, qui prenait sa leçon, rentra et nous interrompit. Je lus après un peu d'Adèle ; mais il fallut cesser quand on vint mettre le poêle. Julie me dit en passant, et par un seul mot à mi-voix, qu'il fallait songer à mon départ. Je partis un moment après. Élise m'ayant dit dans l'après-dînée si je pourrais leur donner des nouvelles de M. Périsse le lundi, sa soeur dit qu'autant valait ne venir que mardi parce qu'elles auraient des nouvelles dans l'intervalle, et qu'elles seraient peut-être encore lundi au château.
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Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.
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