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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 327 [carton 23], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-327-31-1.5.html

venait si à propos, et elle me répondit en riant : " Oh, avec vous le prétexte est tout trouvé". Elle nous accompagna avec sa mère, mais Julie ne voulut pas venir pour tenir compagnie à Mme Sarcey ; elle avait d'ailleurs fait mille fêtes à Joséphine.
– Jeudi 10. Maman m'ayant fait part du projet de ma tante pour mon cours, je le dis d'abord à Élise, puis à sa mère qui parut l'approuver. J'avais porté un pot de renonculier et je fis en chemin ces vers que j'attachai à ses branches après les avoir écrits chez ma tante :
     Lorsque du sommet des montagnes
     L'hiver descend dans nos campagnes,
     Que les zéphirs n'y règnent plus,
     Les fleurs que l'amour fait éclore
     Peuvent seules leur rendre encore
     Les attraits qu'elles ont perdus.
     C'est lui, c'est sa flamme adorée,
     Malgré le souffle de Borée,
     Qui nous fait naître dans ces lieux.
     Partout sous les pas de Sylvie
     La terre doit être embellie.
     De ses dons les plus précieux.
Julie n'y était pas quand j'arrivai, et Périsse me dit qu'elle s'était souvenue de la charade de Merlin. Élise me promit que je la verrais ainsi que le rat. Je lui parlai, et ensuite à sa mère, du projet que j'avais formé pour mon cours. Quand Julie

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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