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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 327 [carton 23], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-327-20-1.5.html

montrer le jeu du carré de l'hypoténuse en carte et, comme j'avais parlé plusieurs fois des carrés aa, bb, elle lui demanda ce que c'était que pp en algèbre ; sur quoi, je vins dire que c'était ce qu'il y avait de plus charmant, et une chose incomparable : ce qui la fit rire. Nous fûmes ensuite à la promenade, où elle chanta Linval et La veuve. On me chargea de l'invitation pour le dimanche.
– Vendredi 8. La nativité. Je la vis après la messe et, comme je la saluais, et Mlle Boeuf, elle s'avança vers moi pour me dire bonjour.
– Dimanche 10 [septembre 1797] Nous devions y aller dîner en sortant de la messe. Mais, comme il avait plu, je fus seul à Curis où j'appris tous les malheurs (22). Je fus ensuite chez Mme Carron, où nous ne parlâmes que de cela. M. Périsse vint ensuite et nous donna des journaux, ensuite maman et ma soeur. Nous dînâmes tous ensemble, et on fit des jeux après le dîner. Ma pénitence était de dire une vérité et une contre-vérité à qui je voudrais. Je lui dis : « Mademoiselle, vous êtes charmante, mais je ne vous aime pas. » Elles nous accompagnèrent jusqu'au grand pré et je lui dis, pendant ce temps-là, plusieurs choses sur ce que mon bonheur ou mon malheur ne dépendaient que d'elle.
– Mercredi 13. Une dame vint en visite peu après mon arrivée. Je donnai ma leçon sur la table de Julie et à côté d'elle. Comme on parlait de charade, elle me dit d'en faire une, et voici ce que je fis

     Mon premier plaît aux Rois comme aux bergers

[suite du texte p. 25]

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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