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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 326 [carton 23], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-326-41-1.5.html

qui rendit ses progrès plus rapides. Chaque année, M. Ampère passait deux mois à Lyon. Il conduisit son fils à quelques leçons du cours de physique de Mr.le Professeur Mollet (4). De retour à la campagne, le jeune Ampère lut quelques ouvrages de physique, et quelque temps après, la lecture des Lettres de Rousseau sur la botanique lui ayant inspiré une grande ardeur pour l'étude de cette science, il partagea son temps entre les herborisations et les calculs.

Cependant, les troubles politiques amenaient en France des évènements aussi désastreux qu'inattendus. La guerre civile éclata, et Lyon fut assiégé par l'armée de la Convention. Mr. Ampère laissa sa famille à la campagne et se fit un devoir de ne pas abandonner ses concitoyens. Il refusa de sortir de la ville assiégée et lorsqu'elle succomba, il fut une des premières victimes du tribunal révolutionnaire. D'après ses ordres, le jeune Ampère fut retenu dans la campagne où il l'avait laissé. On le berçait de la vaine

 


(4) Joseph Mollet : avant la Révolution il faisait partie de la congrégation de l'Oratoire et professait la physique au collège de la Trinité de Lyon. Il continua, pendant la Révolution, à donner des leçons, devint professeur de physique à l'École centrale, puis fut nommé doyen de la Faculté des sciences de Lyon.

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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