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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 326 [carton 23], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-326-19-1.5.html

et qui l'on fait surnommer par ses amis le bon Lafontaine (comme l'éminent fabuliste, il joint à de grands talents une simplicité, et parfois un oubli total de ce qui se passe autour de lui).

En 1797 Mr. Ampère quitta le séjour de la campagne et vint enseigner les mathématiques à Lyon. Il s'y maria en 1799 et fut nommé deux ans après professeur de physique et de chimie à l'Ecole centrale de l'Ain.

Il trouva le cabinet de physique en très mauvais état et c'est en surveillant la réparation des divers instruments qui le composaient qu'il découvrit en lui-même cette aptitude particulière à imaginer de nouveaux procédés pour interroger la nature, et à construire de nouveaux instruments, aptitude qui lui a été depuis d'un grand secours dans ses travaux [sur les] propriétés dynamiques des conducteurs voltaïques.

Il fut nommé en 1802 professeur de mathématiques au collège de Lyon. Cette place remplissait tous ses voeux et il n'aurait sans doute jamais songer à quitter sa ville natale si le séjour ne lui en n'était pas devenu insupportable par la perte qu'il fit de celle dont les vertus et les plus aimables qualités avaient fait le charme de sa vie.

Le temps qu'il passa encore à Lyon lui fut peut-être plus difficile à supporter que celui qui avait suivi la mort de son père. Il trouva enfin une sorte d'adoucissement à la douleur qui l'avait accablé dans l'étude de la philosophie spéculative pour laquelle il a conservé depuis un goût très vif, mais toujours contrarié par les occupations habituelles du reste de sa vie. Un mémoire de mathématiques que Mr. Ampère avait composé

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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