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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 326 [carton 23], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-326-10-1.5.html
Il n'avait jamais eu l'ambition de réunir trois places aussi avantageuses, et quoiqu'il lui fût facile d'en concilier les fonctions, il crut devoir à la vive amitié qui l'unissait à M. Thénard de lui céder la place qu'il occupait au Bureau consultatif. En 1814, M. Ampère dut aux divers mémoires de mathématiques qu'il avait publiés depuis qu'il résidait à Paris, le choix que l'Académie des sciences fit de lui pour remplacer M. Bossut. M. Ampère se livra particulièrement à l'étude de la physique, de la chimie et surtout de la philosophie spéculative dans son application aux autres sciences ; il aimait à voir dans cette application une source de nouveaux progrès et pour ces sciences et pour la philosophie elle-même. Il allait peut-être publier ses idées sur ce sujet lorsque M. Oersted découvrit l'action exercée sur un aimant par le fil conducteur d'une pile de Volta. Cette découverte retentit dans le monde savant et elle inspira à M. Ampère des recherches qui le conduisirent à la découverte de deux faits non moins importants, celui de l'action qu'exercent l'un sur l'autre deux fils conducteurs et celui de la direction d'un fil conducteur par une force émanée du globe terrestre, qui est évidemment celle qui dirige l'aiguille d'une boussole. L'action de cette force sur le fil conducteur était niée en Allemagne et en Angleterre lorsque M. Ampère la constata par des expériences plusieurs fois répétées en présence de plusieurs membres de l'Académie des sciences et d'autres savants. Cette découverte fut
Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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