exposition rapide mais complète des facultés auxquelles l'homme doit toutes ses connaissances. Dans cette introduction indispensable pour l'intelligence du reste du cours, on ne présenterait aucune notion qui ne résultat immédiatement de l'observation ou de l'expérience, on s'attacherait à dégager de toute obscurité, et à mettre à la portée de tout le monde, celles de ces notions d'après lesquels nous devons juger de la probabilité, ou du plus ou moins grand degré de certitude de nos connaissances. Ces principes posés, on les appliquerait d'abord à des questions de même nature que celles qui auraient été traitées mathématiquement dans la première section, mais qui ne seraient pas susceptibles d'être résolues complètement par le calcul. Le tableau des facultés intellectuelles et morales de l'homme qui viendrait d'être expliqué fournirait toutes les données nécessaires à l'examen des illusions que nos passions mêlent à nos jugements, et à [se] mettre de plus en plus en garde contre les espérances trompeuses auxquelles il nous arrive si souvent de nous abandonner. On passerait ensuite à l'examen des vérités qui servent de bases aux diverses sciences, on les comparerait entre elles pour se fixer les points par lesquels elles se touchent, et ceux où elles se séparent, on donnerait une idée de la marche qu'a suivi l'esprit humain pour s'y élever, et des preuves qui sont venues les confirmer lorsqu'encore près de leur berceau, elles ne présenteraient presque