@. Ampère et l'histoire de l'électricité 

Le Roy, Jean-Baptiste (1720-1800)

Désigné dans l'Encyclopédie par la lettre (T).

Né à Paris d'un père horloger du Roi, il bénéficie d'une formation poussée en arts mécaniques et d'une éducation supérieure auprès, entre autres, du savant Desaguliers en Angleterre. Sa collaboration à l'Encyclopédie commence dès les débuts de l'entreprise, en 1747. Ses quelques 130 articles se caractérisent par une grande qualité de fond, citant les toutes dernières découvertes (ainsi en électricité : Conducteur, Coup foudroyant et Electromètre). Sa contribution se réduit par la suite, mais c’est après la condamnation de l'Encyclopédie en 1759 qu’il envoie son article Télescope. Elu à l'Académie en 1751, il y joue un rôle particulièrement actif, rédigeant environ 190 rapports ; il devient le directeur de l'institution en 1773 et 1778. Il appartient également à la Royal Society de Londres et à l'American Philosophical Society. Il mène des recherches sur des sujets très variés : éclairage des rues, ballons, purification de l'eau, etc. Il participe en 1784 à la commission de l'Académie qui rejette les théories de Mesmer sur le magnétisme animal et il critique les théories de Marat, après les avoir soutenu l'un et l'autre.

Dans le domaine de l'électricité, il construit en 1749 avec Patrick d'Arcy, le premier électromètre. Il s'intéresse aux applications médicales de l'électricité, et son intérêt pour le paratonnerre et les théories de Franklin fait de lui un familier du savant américain dont il soutient les théories en France face à l'Abbé Nollet. Il prend une part active à la Révolution, et participe notamment à la fondation du Conservatoire des arts et métiers.

Marie-Hélène Wronecki et Christine Blondel

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