Bredin, Claude-Julien à Ampère, André-Marie
28 mars 1820 [...] Je viens de lire le discours de notre très cher Camille. J'en suis
profondément affecté. J'ai admiré ces beaux sentiments, cette
élévation de pensée. J'ai eu du plaisir à reconnaître ce
noble caractère d'un des hommes qui honorent l'humanité. Mais ces adieux sont
bien tristes ; dis-lui que je l'aime bien tendrement ; mais il le sait. (1) [...]
Ballanche ne sait pas combien je l'aime. S'il le savait, il m'écrirait quelquefois. Mon
ami, la vie me devient de plus en plus sombre. Mais aussi le temps me devient de plus en plus
court. Je deviens chaque jour plus incapable de quoi que ce soit. Tout m'accable ; tout me
martyrise ; tout est grave pour moi. Je ne peux plus me décider à rien.
Adieu.
(1) Camille Jordan souffrait depuis deux ans d'un cancer à l'estomac, qui allait bientôt
l'emporter, en mai 1821.
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Lettre publiée dans LAUNAY, Louis de. Lettres inédites de Claude-Julien Bredin. Lyon : Académie des sciences, belles-lettres et arts, 1936, p. 123-124
Source de l'édition électronique de la lettre : LAUNAY, Louis de. Lettres inédites de Claude-Julien Bredin. Lyon : Académie des sciences, belles-lettres et arts, 1936, p. 123-124
Autre source de la lettre : original manuscrit Paris, Archives de l'Académie des sciences, fonds Ampère, carton XXIV, chemise 334
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Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr925.html
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