Ampère, André-Marie à Matter, Jacques
Monsieur Matter,
Inspecteur général des études.
Rue neuve des mathurins
N°28. (Chaussée d’antin)
A Paris
26 septembre 1834 Mon cher collègue, Avant-hier matin je reçois une de vos lettres
où vous me dites d’envoyer sur le champ à l’université le
rapport sur l’école normale primaire de Bourges. Toute affaire cessante, je me
hâte de suivre ce que vous me dites au pied de la lettre. Trois heures après ce
rapport était fait, signé, mis dans une enveloppe, avec une note où je
disais de le mettre sur le champ sous les yeux du ministre. Le tout dans une enveloppe à
son adresse a été, par moi, jeté à la poste, en même temps
qu’une autre à la votre où étaient mes notes sur
l’école normale de Montpellier. Quand vous avez reçu celle-là, le
rapport était déjà à l’université. Hier au soir,
trente six heures après, vous m’avez fait le plaisir de m’écrire que
vous aviez retrouvé des notes sur l’école normale de Bourges qui auraient
dû être jointes à mon rapport. Mais ce rapport vous m’aviez
écrit la veille au matin de l’envoyer à l’université, et je ne
pouvais plus l’en retirer, vous m’aviez écrit positivement qu’il
fallait vous l’envoyer de suite avant-hier et cela était fait. A
présent je crois qu’il n’y a plus rien pour Bourges, rien à faire
là-dessus. Mais si vous voulez, je vous enverrai toutes les notes que j’ai sur
toutes les écoles de notre tournée, ou seulement celles dont nos [vos ?] rapports
restent à faire. Marquez moi par un petit mot d’écrit quelles sont celles
de ces notes qui peuvent vous être utiles et quelles sont celles dont il faudra que je
fasse des rapports à part. Je voudrais bien que vous puissiez toutes les fondre
dans vos rapports. Mille fois tout à vous.
A. Ampère
|
|