Ampère, André-Marie à Chatelain
A Monsieur Chatelain, secrétaire de l’administration à l’Ecole Royale Vétérinaire à Lyon.
mardi 17 décembre 1816 Mon cher ami, Voici la réponse à la question que vous me faites.
Vous voulez réduire 2400 fr au 15 janvier 7214 fr au 10 mars 5621 fr au 25
mars à une même échéance. Prenez toujours pour plus de
simplicité la dernière époque qui est ici le 25 mars, supposons
l’intérêt à 5 pour 100, c’est à dire de 0,05 pour 1 fr
par an, ce sera 0,00416 par mois, et 0,00208 pour les 15 jours du 10 mars au 25 mars, ainsi
le[s] 7214 fr payables le 10 mars, vaudront au 15 du même mois 7214 plus
l’intérêt qui sera 7214 fr. x 0,00208 c’est à dire 15fr,
005. Du 15 janvier au 25 mars, il y a 2 mois et 1/3, l’intérêt pour 2
mois c’est 0,00832 pour 1/3 de mois c’est 0,00139 en tout 0,00971
donc les 2400 fr à échoir au 15 janvier vaudront au 25 mars 2400 fr plus
l’intérêt de cette somme qui sera 2400fr x 0,00971 c'est-à-dire
23fr,04. On aura donc pour les valeurs réduites à la commune
échéance du 25 mars, ceci somme due au 15
janvier...........................2400fr intérêt de cette somme
jusqu’au 25 mars......23,304 somme due au 10
mars..............................7214 intérêt de cette somme jusqu’au
25 mars......15,005 somme due au 25 mars.............................5631
15273fr,31 c On pourra donc sans perte ni gain remplacer les trois billets ci-dessus par
un seul billet payable au 25 mars, de la somme de 15273 fr, 31c. Si vous voulez maintenant le
mettre à une autre échéance rien n’est plus facile, pour une
échéance postérieure en ajoutant à cette dernière somme son
intérêt jusqu’à cette échéance, et pour une
échéance antérieure en escomptant la même somme de 15273fr, 31c
conformément à l’antériorité de cette échéance.
Je n’ai jamais vu de règle pour faire cette opération, mais voilà ce
qui s’est offert à mon esprit en lisant votre lettre. Je vous prie, mon cher
ami, de dire à Bredin comment je suis peiné de n’avoir pas le temps de
répondre à sa dernière lettre. Je manque à des devoirs essentiels
pour vous écrire ce peu de mots, heureux si cela suffit à éclaircir toutes
les difficultés que vous a présenté[es] cette question. Adieu, mon
bien cher ami, je vous embrasse en toute mon âme, mille et mille amitiés à
l’ami le plus cher que j’aurai jamais, à l’excellent Bredin. A.
Ampère
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Lettre inédite
Source de l'édition électronique de la lettre : original manuscrit Poleymieux, musée Ampère
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Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr854.html
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