Ampère, André-Marie à Sainte-Beuve, Charles-Augustin
Monsieur de Sainte-Beuve, rue du Mont-Parnasse [sic], n° I ter, à Paris
Paris,
25 février 1835 Monsieur et très cher ami, Je viens de nouveau solliciter de votre
amitié pour moi le plaisir, que j'espère que vous ne me refuserez pas, de venir
dîner un des deux premiers jours de la semaine prochaine avec moi, ainsi que madame votre
mère me l'a fait espérer. Je vous supplie de m'envoyer votre choix par le
porteur de ce billet, mais si vous n'avez pas d'autre engagement pour aucun de ces deux jours,
et qu'ainsi ce choix soit libre de votre part, pardonnez-moi de vous prier de choisir mardi.
J'ai appris en rentrant chez moi une circonstance que j'ignorais ce matin et qui me fait
vivement désirer que mardi vous convienne. Je vous prie, Monsieur et cher ami,
d'agréer l'assurance de la plus sincère amitié et de la reconnaissance que
je vous dois pour celle que vous voulez bien avoir pour le père et pour le fils, et
aussi pour tout le plaisir que j'ai éprouvé en lisant dernièrement
l'histoire si touchante du jeune breton que des passions
malheureuses ont élevé à tant de vertus, et de cette admirable madame de
Couaën. Je vous prie d'offrir à madame votre mère l'hommage de mon
plus profond respect. Mille fois tout à vous.
A. Ampère
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Source de l'édition électronique de la lettre : original manuscrit Bibliothèque de l'Institut de France, Manuscrits de la bibliothèque Spoelberch de Lovenjoul, Lettres autographes adressées à Sainte-Beuve : MS Lov. D597 Tome I (About-Berryer), f. 106-108. [Sur le manuscrit est écrit d'une autre main : "Différentes lettres écrites à Sainte-Beuve".]
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Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr1124.html
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