Ampère, André-Marie à ?
s.d. Monsieur, La commission dont je suis chargé au nom de la
Société Littéraire serait bien pénible à remplir si elle ne
me fournissait l’occasion de joindre le témoignage de mes respects à ceux
de tous nos collègues. Des amis ne se séparent point sans qu’il en
coûte à leurs cœurs ; mais si l’espérance de voir votre
zèle et vos travaux contribuer aux succès d’une institution dont vous avez
été un des premiers coopérateurs nous est refusée, nous nous
flattons du moins d’après l’assurance que vous nous en donnez de vous voir
aussi souvent que vos occupations vous le permettront dérober quelques moments aux
affaires pour venir goûter avec nous des plaisirs de l’amitié et de la
confiance. Oui, malgré notre séparation, vous jouirez encore du fruit de nos
travaux, vous applaudirez avec le transport de l’amitié, aux efforts de vos
anciens collègues et si l’émulation et l’amitié des lettres
doit nous faire espérer quelque succès, vous en partagerez la gloire. La
Société Littéraire se souviendra toujours avec plaisir de tous ceux qui
l’ont enrichie des fruits de leurs veilles et honorée par leurs sentiments. Pour
moi, Monsieur, qui perd un collègue presque immédiatement après mon
admission dans son sein, je n’oublierai jamais l’époque qui m’a
donné des droits à votre amitié. Je me flatte qu’un
événement dont je suis sincèrement affligé n’apportera aucune
altération à nos sentiments réciproques et que vous recevrez les
témoignages d’estime et d’attachement que je vous dois, avec le même
plaisir que je trouve à vous les offrir Votre affectionné collègue
et ami A. Ampère
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Source de l'édition électronique de la lettre : brouillon manuscrit Paris, Archives de l'Académie des sciences, chemise 298, f. 60-61
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Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr1120.html
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