Ampère, Albine (fille d'Ampère, épouse Ride) à Ampère, André-Marie
A monsieur le proviseur du Collège royal de Grenoble, pour remettre s'il lui plait à M. Ampère, Inspecteur général de l'université, à son passage dans cette ville, à Grenoble
[Paris],
ce 6 juillet 1819 Mon cher papa, Je suis au moment d'avoir le bonheur de faire ma première
communion ; il me serait bien agréable que tu fus à Paris jeudi 8 de juillet,
mais comme cela n'est pas possible je te prie cher papa d'oublier toutes mes petites sottises,
de me les pardonner, et d'avoir la bonté de me donner ta bénédiction. Je
t'assure que dans le saint jour où j'aurai le bonheur de recevoir Jésus dans mon
cœur, je prierai ce divin maître pour qu'il t'accorde tout ce qui peut te rendre
heureux sur la terre, et qu'il me conserve longtemps un si bon père, que je
chéris et chérirai tous les jours de ma vie. Si j'étais près de
toi, je recueillerais quelques tendres baisers, mais je les attends à ton retour.
Reçois ceux de ta petite Albine, qui t'embrasse de tout son cœur et qui t'attend
avec un vif empressement. Ma cousine, ma tante, mon frère et moi, éprouvons
tous un grand vide de ton absence. La maison est très triste quand tu n'y es pas, mais
tu vas bientôt revenir, c'est là notre douce espérance. Tu dois avoir bien
chaud dans ton voyage car il fait très chaud à Paris, cependant il pleut souvent.
Cela doit bien te fatiguer. Le jardin est très beau, et il n'y a que toi qui
manques pour le rendre bien plus agréable et bien plus gai. Adieu mon papa, je
t'embrasse et t'aime de tout mon cœur. Ta fille Albine Ampère.
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Source de l'édition électronique de la lettre : original manuscrit Paris, Archives de l'Académie des sciences, fonds Ampère, carton XXIV, chemise 332.
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Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr1097.html
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