Féburier à Ampère, André-Marie
Monsieur Ampère, membre de l’Institut etc, rue des Fossés-Saint-Victor n°19, à Paris
Versailles,
le 16 8bre 1826 [On trouve dans le fonds Ampère plusieurs lettres de ce Féburier, relativement
à un mémoire dont, semble-t-il, plusieurs copies se sont perdues au moment de
l’examen par l’Académie, Ampère ayant été nommé
l’un des commissaires chargés de cet examen. N'ont été transcrites
que les lettres donnant des précisions sur le contenu de ce mémoire. Les
procès-verbaux des séances de l'Académie des sciences indiquent, à
la date du 14 juin 1824 : M. Féburier adresse un mémoire sur plusieurs
propriétés du fluide électrique. Il est renvoyé à l'examen
d'une commission composée de MM. Mirbel, Ampère et Fresnel.]
Monsieur, Le désir de vous satisfaire sur le champ me détermina
à me rendre hier, en sortant de chez vous, rue de Chartres, dans l’espoir de voir
M. de Mirbel et de vous faire passer de suite mon mémoire si cet académicien
n’en avait plus besoin. Cet académicien m’affirma que M. Fresnel ne le lui
avait pas remis et qu’il n’en avait pas entendu parler depuis le mois de juillet
1826. Surpris de cette réponse, j’allais au secrétariat de
l’Académie. M. [Cardon] m’assura que depuis qu’il vous avait remis le
mémoire, il n’en avait plus entendu parler. Il m’ajouta que si M. Fresnel
l’eût chargé de le faire passer à M. de Mirbel, il l’eût
fait sur le champ, et que dans le cas de [dépôt ?] il l’aurait mis dans un
carton que nous vérifiâmes, mais inutilement. Il en résulte que M.
Fresnel l’ayant pris chez vous et l’ayant eu chez lui où je l’ai vu et
même feuilleté, c’est cet académicien qui peut seul le retrouver et
vous le remettre. Comme il est volumineux, je pense que s’il est égaré dans
d’autres papiers, on le retrouvera facilement. Si vous aviez la bonté de
recommander à M. Ajuçon de mettre en état la grande machine
électrique du Collège de France et de remplacer le fil de laiton qui soutien
l’hygromètre et le thermomètre par une substance idio-électrique
telle qu’un cordon de soie recouvert de laque ou maintenu par un morceau de verre
posé en travers sur l’ouverture du vase, on pourrait faire
l’expérience au 1er beau temps, et je ne manquerais pas de m’y trouver, si
j’étais prévenu du jour et de l’heure. Je pense que si Paris est
moins propre pour les expériences électriques qu’un lieu
élevé et isolé de toute autre habitation, comme la maison que j’ai
habitée plus de 20 [ans] et que j’avais choisie pour cette raison, cependant
l’expérience dont il est question pourrait réussir si la machine produisait
beaucoup de fluide comme dans un temps sec. Ne pouvant vous rendre de visite utile en
profitant de votre bonne volonté, que lorsque vous aurez mon mémoire,
j’attendrai qu’on vous l’ait remis pour vous rendre une nouvelle visite un
mardi ou un jeudi à 11h et demie. J’ai l’honneur d’être
avec respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Féburier.
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Source de l'édition électronique de la lettre : original manuscrit Paris, Archives de l'Académie des sciences, fonds Ampère, carton XXVI, chemise 393ter.
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Voir le fac-similé : |
Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr1069.html
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