Féburier à Ampère, André-Marie
A Monsieur Ampère, membre de l’Académie des sciences, professeur au Collège de France, à Paris
Versailles,
le 18 mars 1827 Monsieur, Lorsqu’à la suite d’une conversation, vous me
témoignâtes le désir de lire mon mémoireOn trouve dans le fonds Ampère plusieurs lettres de ce Féburier,
relativement à un mémoire dont, semble-t-il, plusieurs copies se sont perdues au
moment de l’examen par l’Académie. Ampère était l'un des
commissaires chargés de cet examen. N'ont été transcrites que les lettres
donnant des précisions sur le contenu de ce mémoire. Les procès-verbaux
des séances de l'Académie des sciences indiquent, à la date du 14 juin
1824 : M. Féburier adresse un mémoire sur plusieurs propriétés
du fluide électrique. Il est renvoyé à l'examen d'une commission
composée de MM. Mirbel, Ampère et Fresnel. sur quelques
propriétés du fluide électrique et que vos affaires multipliées
vous avaient mis dans l’impossibilité d’examiner quand il était
à votre disposition, je fis toutes les recherches nécessaires pour obtenir et
vous apporter la copie que j’avais vue deux mois auparavant chez M. Fresnel. Elle
était égarée. Cet académicien en m’engageant à faire
une nouvelle copie, me prévins que ce travail n’était pas pressé,
parce qu’il était tellement occupé qu’il n’aurait pas de moment
libre avant un an. En conséquence, j’ai cru devoir attendre jusqu’au 12
[courant] pour vous parler de ce mémoire et pour le remettre chez vous. Je me
rendis donc lundi dernier, pour vous en parler, à l’Académie des sciences.
Mais comme vous n’arrivâtes qu’après l’ouverture de la
séance, vous n’eûtes pas le temps de m’écouter. Je me reprochai
alors de ne m’être pas rendu chez vous dans la crainte de vous faire perdre un
temps utile, et je prends aujourd’hui le parti de remettre ce mémoire à
votre domicile, avec l’espoir que vous en prendrez connaissance et que de concert avec
M.M. Fresnel et Mirbel, vous voudrez bien faire connaître votre opinion sur ce travail
à l’Académie des sciences. Si vous aviez quelques objections ou
observations à me faire, je m’empresserai d’y répondre, autant
toutefois que mes moyens me le permettraient. Vous m’obligerez de vouloir bien
m’accuser la réception de la présente et du mémoire.
J’ai l’honneur d’être avec respect votre très humble et
très obéissant serviteur. Féburier Rue Maurepas n°
14, à Versailles
if ($lang=="fr" AND $val['bookId'] < '834') { print "Lettre publiée dans "; } ?>
if ($lang=="en" AND $val['bookId'] < '834') { print "Publish in :"; } ?>
Source de l'édition électronique de la lettre : original manuscrit Paris, Archives de l'Académie des sciences, fonds Ampère, carton XXVI, chemise 393bis.
|
Voir le fac-similé : |
Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr1066.html
|
|