Buisson, (notaire) à Ampère, André-Marie
A Monsieur Ampère, Inspecteur des études, cours du commerce n°19, à Paris
Lyon,
5 juin 1818 Monsieur, Voici la seconde lettre que je vous avais promise et que je n'ai pu
vous écrire plus tôt parce que, quelque diligence que j'aie pu faire auprès
de M. Majeur, ce n'est que depuis 3 jours que nous avons pu convenir de nos faits, encore
aurais-je bien ou mal fait, c'est ce que vous déciderez et encore plus votre
intérêt bien entendu. D'abord vous vous êtes assuré maintenant
que vos 14 000 frs n'étaient exigibles que courant de juillet et non de juin, et que
vous désirez l'avoir pour le premier juillet. Pour remplir vos [voeux] vous avez
dû vous attendre que pour composer cette somme M. Majeur pouvait me la donner à
petites sommes et à divers jours, ce qui aurait contrarié vos dispositions. J'ai
donc dû faire quelques sacrifices pour me la procurer en une seule somme et à
l'époque la plus rapprochée du 1er juillet ; il vient donc de me remettre par la
lettre de change ci-incluse les 14 000 frs payables à l'époque du 6 juillet moyen
[illisible] dont vous lui tiendrez compte [illisible] en réglant avec lui. Mais aussi
l'intérêt de cette même somme ne [illisible] à son profit que du 11
juillet. Je ne doute pas que votre [illisible] ne prenne pour argent comptant au 1er juillet
ce qui lui sera compté en un seul paiement le 6. Vous voudrez bien pour notre bonne
règle m'accuser réception de cet effet et conserver ma lettre. Je désire
avoir bien fait et que vous approuviez mon petit sacrifice eu égard aux circonstances et
surtout à celle où se trouve votre acquéreur de n’avoir encore vendu
[sic] que très peu de votre domaine à cause de la jouissance de [illisible] ; au
surplus, M. Majeur m'a assuré qu'il vous paiera avant juin 1819 le solde par petites
parties si cela vous convient de 2, 3 ou 4000 frs, mais je vous en instruirai dans le temps :
à nouveau fait, nouveau conseil. Je n'ai pas pu communiqué votre lettre
à Mme Carron parce que je n'avais rien de positif à lui dire sur ce qui
paraissait vous presser, mais j'aurai l'honneur de la voir au premier jour. J'ai
l'honneur d'être avec la considération la plus distinguée, Monsieur, votre
très humble et très obéissant serviteur, Buisson
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Source de l'édition électronique de la lettre : original manuscrit Paris, Archives de l'Académie des sciences, fonds Ampère, carton XXV, chemise 384.
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Voir le fac-similé : |
Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr1051.html
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