Painparé à Ampère, André-Marie
à Monsieur Ampère, membre de l'Académie des sciences.
ce 2 Xbre 1831 Monsieur, L'Académie des sciences, dans sa séance du 18 avril,
vous a nommé commissaire à l'effet de lui présenter un rapport sur la
proposition de M.M. Dureau de la Malle et Jomard, d'introduire dans l'enseignement
élémentaire une méthode d'écriture plus abrégée que
celle actuellement en usage. Par le choix de ses commissaires, l'Académie prouve assez
l'importance qu'elle attache à la question. Tous ceux qui s'occupent de ces
matières, et moi surtout, nous nous sommes félicités de voir les
intérêts de l'enseignement remis en d'aussi bonnes mains. Frappé des
entraves que le système actuel apporte à la propagation des lumières, je
méditais depuis [de] longues années un mode plus prompt, plus facile, plus simple
de peindre la pensée, lorsque la proposition faite à l'Académie a
réveillé mon zèle et m'a fait hâter la terminaison de mes travaux.
Je vous adresse, ci-joint, le tableau synoptique d'un nouvel alphabet que je nomme Typophonien
: il est composé de sept signes radicaux, faciles à retenir et se rapprochant de
l'écriture usuelle. Les combinaisons de ces sept signes, peu nombreuses, forment un
système syllabaire complet, et donnent à ma méthode des avantages
marquants sur la méthode tachygraphique, qui est la meilleure de celles connues
jusqu'à présent ; avantages qui peuvent être appréciés au
premier coup d'oeil, mais que je me propose d'ailleurs de faire ressortir dans un
mémoire comparatif des deux méthodes, que je mettrai sous les yeux de
l'Académie, lorsqu'après la prise en considération de la proposition sur
laquelle vous êtes appelé à faire un rapport, il sera question de se
déterminer sur le choix à faire entre les méthodes abréviatives. En
attendant, j'ose me flatter, Monsieur, que vous daignerez accepter l'hommage de mon tableau, et
qu'après examen, vous voudrez bien faire mention de la typophonie dans votre rapport
à l'Académie, à laquelle ce tableau a été également
présenté. Je vous prie, Monsieur, d'agréer les assurances de respect
avec lequel j'ai l'honneur d'être votre très humble et très
obéissant serviteur, Painparé,  Rue Verdelet n°4 [Voir également la lettre L1117]
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Source de l'édition électronique de la lettre : original manuscrit Paris, Archives de l'Académie des sciences, fonds Ampère, carton XX, chemise 301.
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Voir le fac-similé : |
Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr1001.html
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