@. Ampère et l'histoire de l'électricité 

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Correspondance d'Ampère, Lettre L981

Présentation de la Correspondance

Couppier, Jean-Stanislas      à      Ampère, André-Marie

A Monsieur Ampère, répétiteur d'analyse à l'école Polytechnique, à Paris
[Claveisolles], le 6 7bre 1805

Je ne sais plus quel parti prendre, mon cher ami, il y a un temps infini que j'aurais dû vous écrire. J'attendais tous les jours de recevoir de vos nouvelles. J'allais souvent chez M. Périsse pour en savoir, mais il n'en avait pas plus que moi. Je suis enfin parti il y a sept semaines pour Claveisolles sans en pouvoir apprendre, mais avec la résolution de vous écrire ; et ayant laissé passer quinze jours sans le faire, j'ai pensé que vos vacances vous faisaient quitter Paris et que ma lettre serait perdue. Cependant je hasarde celle-là dans l'inquiétude où je suis sur votre compte. Depuis bien des mois je n'ai eu d'autres nouvelles de vous que par Antony [Nolhac] qui en écrivit deux mots à son frère. J'avoue que j'ai bien grand tort d'avoir tant différé à vous écrire, mais j'ai si peu de choses à vous écrire qui puissent vous intéresser en comparaison de la multitude de choses que je désirerais savoir de vous. Je ne sais presque rien, mon cher ami, de ce que vous faites depuis que vous êtes à Paris, des espérances que vous avez, etc. etc. et vous savez combien tous les plus petits détails m'intéressent : la vie de Paris est-elle si différente de celle de province ? Tandis que moi, abandonné à ma paresse naturelle, je n'ai absolument rien fait d'intéressant pour moi-même. J'ai même abandonné au moins pour quelques temps les baromètres et mon graphomètre par les difficultés que j'ai éprouvées. La seule partie que j'ai faite est une herborisation de 3 jours à Pilat avec M. Bourgeois de Lyon et M.M. Dejean et Carlet de Vienne. Quant aux Beaujolais, j'y ai fait trois ou quatre herborisations sur les montagnes. Du reste j'y ai vécu dans une grande oisiveté. Ainsi, mon cher ami, je n'ai d'autre chose à vous dire si ce n'est que je soupire ardemment après le moment de vous revoir et je ne sais quand il arrivera. Je pense continuellement à vous, surtout depuis que je présume que vos vacances sont commencées et qu'il serait possible que vous fussiez à Lyon ; mais comment le savoir ?
Adieu, mon cher ami, voici probablement une lettre perdue. Je vous embrasse de tout mon coeur.

Couppier Vir[y]

Mon adresse est à Claveisolles par Beaujeu, Dept du Rhône.



  Source de l'édition électronique de la lettre : original manuscrit
Paris, Archives de l'Académie des sciences, fonds Ampère, carton XXIV, chemise 333


Voir le fac-similé :
Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr981.html

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