Bredin, Claude-Julien à Ampère, André-Marie
[17 avril 1829]
[... ] Tu me demandais l'autre jour mon impression sur Orphée ; je ne suis
point encore en mesure de la dire. Je ne pourrais encore te parler que de ce style enchanteur,
de cette douce et pure harmonie de langage, de ces tableaux tout à fait magiques
d'Orphée apparaissant à Eurydice au milieu de la tempête, de la Voluspa, de
la terre d'Égypte. J'ai vu autrefois ce merveilleux et bizarre pays, j'y ai vécu,
et Ballanche, qui en vient, me retrace mes souvenirs. Quant au fond des choses, j'ai besoin
d'une seconde lecture. Mais toi, mon ami, dis-moi quelque chose là-dessus ; tes
idées en feront germer en moi. Mon bon ami, de quel événement
palingénésique prodigieux ce jour est l'anniversaire ! Et à peine y
songe-t-on ! On le célèbre, mais comment ? J'ai trouvé bien
intéressants les travaux de Brongniart sur les végétaux
antédiluviens et ceux de Geoffroy Saint-Hilaire sur la succession des [...]
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Lettre publiée dans LAUNAY, Louis de. Lettres inédites de Claude-Julien Bredin. Lyon : Académie des sciences, belles-lettres et arts, 1936, p. 191
Source de l'édition électronique de la lettre : LAUNAY, Louis de. Lettres inédites de Claude-Julien Bredin. Lyon : Académie des sciences, belles-lettres et arts, 1936, p. 191
Autre source de la lettre : original manuscrit Paris, Archives de l'Académie des sciences, fonds Ampère, carton XXIV, chemise 334
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Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr936.html
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