@. Ampère et l'histoire de l'électricité 

Mon bon ami [...], je marche mieux, et compte sortir demain pour une grande affaire à 
laquelle je te conseille de penser un peu souvent pour ton compte (2) et de te rappeler que tu 
ferais bien plaisir à ta Julie si tu étais plus fixe dans tes idées, enfin 
comme tu étais autrefois.
 Je ne sais rien, rien du tout de nouveau depuis toi. 
J'ai vu Ballanche dimanche soir. Il m'a dit qu'il avait vu M. Béranger et que ce dernier 
lui avait dit qu'il n'y avait plus de logements que dans l'intérieur, par 
conséquent point pour moi. Mais tout cela ne me persuade pas et me fait croire qu'avec 
ta nomination tu pourras, comme les autres, loger ta femme [..]
 Élise et moi nous 
nous sommes bien embrassées, bien consolées et bien senti que nous ne pouvions 
être heureuses ni l'une ni l'autre sans nous aimer comme autrefois. Me voilà le 
coeur plus content. Je te regrette pour n'en pas jouir avec toi, mais non pas pour t'entendre 
parler de M. Petit dont je n'ai plus du tout besoin à présent et je vois bien que 
je ne peux pas sitôt partir pour la campagne.
 

Correspondance du Grand Ampère, tome I, p. 258-259

Source de l'édition électronique de la lettre : DE LAUNAY (Louis). Correspondance du Grand Ampère. tome I. Paris : Gauthier-Villars, 1936. p. 258-259   Autre source de la lettre : original manuscrit Paris, Archives de l'Académie des sciences, fonds Ampère, carton XXIII, chemise 331 (Deux pages in-8° sur papier bleuâtre, avec adresse au bas de la seconde.)

Voir le fac-similé :

Lien de référence : http://www.ampere.cnrs.fr/amp-corr239.html