@. Ampère et l'histoire de l'électricité 

M. Ampère lit un mémoire intitulé Démonstration de la relation découverte par Mariotte entre les volumes des gaz et les pressions qu'ils supportent à une même température. commissaires, MM. Biot, Laplace et Poisson.

M. Ampère lit un Mémoire contenant des expériences qui lui sont propres et qui ajoutent de nouveaux faits aux expériences de M. Oerstedt relatives à l'Action du galvanisme sur le magnétisme. A cette occasion, M. Arago présente un nouvel appareil galvanique inventé par M. Tillaye et qui est d'un usage plus commode que celui dont on s'était servi.

M. Ampère lit un Mémoire sur les Effets produits sur l'aiguille magnétique par la pile voltaïque et qui fait suite au mémoire lu dans la séance précédente ; il annonce un fait nouveau, celui de l'action mutuelle de deux courants électriques sans l'intermède de l'aimant. Il fait des expériences pour prouver ce fait et elles remplissent le reste de la séance.

M. Ampère lit un troisième Mémoire contenant la suite de ses Recherches sur l'aimant, l'électricité et la pile.

M. Ampère lit une Note sur l'aimantation de l'acier par le courant électrique.

M. Ampère lit un Mémoire et fait des expériences nouvelles qui font suite à celles dont il a entretenu l'Académie dans les séances précédentes.

M. Ampère lit une Note sur un nouveau fait relatif aux Rapports du magnétisme et du galvanisme.

M. Ampère lit une Note sur l'Oxydation de l'un des fils de la pile, tandis que l'autre conserve son éclat métallique.

M. Ampère lit un Mémoire sur la Loi mathématique des attractions et répulsions des courants électriques.

M. Ampère lit une Note qui fait suite à celle qu'il a lue dans la séance précédente .

M. Ampère lit un Mémoire intitulé Exposition du moyen par lequel il est facile de s'assurer directement et par des expériences précises, de l'exactitude de la loi des attractions et répulsions des courants électriques, communiquée à l'Académie dans sa séance du 6 novembre 1820.

M. Ampère lit un Mémoire sur la Rotation d'un aimant qui ne peut que tourner autour de son axe, par l'action d'un fil métallique joignant les deux extrémités d'une pile de Volta, phénomène que M. Faraday avait essayé sans succès de produire .

M. Ampère lit un Mémoire contenant le Calcul de l'action qu'exerce sur un petit aimant qui ne peut que tourner autour de son centre d'inertie dans un plan horizontal, un fil conducteur incliné à l'horizon, et situé dans un plan vertical passant par le centre d'inertie du petit aimant. Il ajoute quelques réflexions sur la lettre de M. Berzelius.

M. Ampère lit un Mémoire sur l'Action qu'exerce, sur un petit aimant cylindrique assujetti à tourner dans un plan autour de son centre d'inertie, un fil conducteur rectiligne, d'une longueur assez grande pour qu'on puisse la regarder comme infinie, et situé dans un plan vertical passant par le centre d'inertie de cet aimant.

On lit une lettre de M. Davy à M. Ampère sur ses Expériences en continuation de celles de M. Oersted. M. Davy paraît douter de l'identité du magnétisme et de l'électricité.

(Séance publique, Lectures) Courte notice sur les expériences électrico-magnétiques, par M. Ampère.

M. Ampère communique à l'Académie une expérience nouvelle et très remarquable de M. Faraday qu'il a répétée avec MM. Hachette et Savary, où l'on produit, par l'action mutuelle d'un aimant et d'un conducteur voltaïque, un mouvement de révolution de l'un des deux autour de l'autre, mouvement qui se continue toujours dans le même sens tant que la pile agit.

M. Ampère fait une expérience déjà annoncée au moyen d'un nouvel appareil qu'il a imaginé. M. Ampère a présenté à l'Académie un instrument par lequel on obtient le mouvement d'un fil conducteur autour d'un aimant toujours dans le même sens, sans qu'il soit nécessaire d'interrompre le circuit par du mercure, en remplaçant ce mode d'interruption par celui qu'établit toujours dans les circuits voltaïques l'eau acidulée interposée entre la lame de zinc et de cuivre qui agissent galvaniquement l'une sur l'autre. M. Ampère avait annoncé qu'il faisait construire cet appareil dans la séance du 19 novembre 1821.

M. Ampère communique à l'Académie une nouvelle expérience où l'on observe le mouvement toujours dans le même sens, d'une portion de conducteur voltaïque par l'action du globe terrestre. Ce mouvement a lieu dans le sens où il doit être d'après les lois que M. Ampère a reconnues dans l'action mutuelle des deux courants électriques.

M. Ampère communique une lettre de M. Le Baillif sur les Piles sèches de sa composition. Il parle ensuite de deux expériences faites en Angleterre par M. Davy.

Notice sur les nouvelles expériences électro-magnétiques qui ont été faites par divers physiciens depuis le mois de mars 1821, par M. Ampère.

M. Ampère explique une expérience nouvelle de M. Savary sur le Mouvement de révolution d'un conducteur voltaïque lié [sic] en spirale produit par l'action des courants électriques qui traversent l'eau acidulée dans lequel plonge ce conducteur.

M. Ampère lit un Mémoire sur un fait nouveau relatif à l'Action mutuelle de deux conducteurs voltaïques. En appliquant le calcul à ce fait, il en déduit la valeur d'un coefficient constant qui restait indéterminé dans la formule qu'il a donnée en décembre 1820 pour représenter l'action qui a lieu entre deux portions infiniment petites de conducteurs. On trouve dans ce Mémoire une transformation de cette formule en une autre équivalente, mais beaucoup plus commode pour le calcul parce qu'elle ne contient que des différentielles partielles de la distance des deux portions infiniment petites de conducteurs que l'on considère.

M. Ampère lit une Note où il déduit deux résultats nouveaux de la formule qu'il a communiquée à l'Académie dans la séance du 10 juin dernier. Le premier lui sert à déterminer la direction de l'action d'un circuit fermé ou d'un aimant sur un conducteur voltaïque rectiligne ; le second, à ramener à l'action mutuelle des petites portions de deux courants électriques le phénomène connu depuis longtemps de la rotation par l'électricité ordinaire de l'instrument connu sous le nom de moulinet électrique. Cette électricité agit dans ce cas comme celle de la pile de Volta, ainsi qu'il arrive dans les expériences de M. Arago sur l'aimantation de l'acier.

M. Ampère lit une Notice sur quelques expériences nouvelles relatives à l'action mutuelle de deux portions du circuit voltaïque et à la production des courants électriques par influence, et sur les circonstances dans lesquelles l'action électro-dynamique doit, d'après la théorie, produire dans un conducteur mobile autour d'un axe fixe, un mouvement de rotation continu, ou donner à ce conducteur une direction fixe.

M. Ampère lit l'extrait du Mémoire dont il avait présenté le préambule dans la dernière séance.

M. Ampère communique de nouvelles expériences faites par M. Pouillet sur les Effets électriques excités par le contact du mercure et du bismuth.

M. Ampère présente un instrument destiné à mesurer l'intensité de la force électro-dynamique, en déterminant par l'expérience la durée des oscillations que l'action de deux demi-circonférences faisant partie d'un circuit voltaïque, imprime, à diverses distances à un conducteur mobile circulaire ; on aura ainsi un nouveau moyen de vérifier l'exactitude de la formule que M. Ampère a donnée pour représenter l'action mutuelle de deux éléments de conducteurs voltaïques, formule qui a été établie d'après un autre moyen de mesurer les forces, l'observation des situations où un conducteur mobile reste en équilibre entre des forces égales.

M. Ampère communique les nouveaux résultats que M. Savary déduit de ses formules et qui conduisent à la Détermination de l'action exercée par des aimants cylindriques pliés en arc de cercle, tant sur un élément de conducteur voltaïque, que sur un cylindre électro-dynamique ou un aimant cylindrique rectiligne.

M. Ampère donne une explication relative aux dernières recherches de M. Savary sur le Calcul des effets électrodynamiques.

[M. Ampère] lit la première partie d'un nouveau Mémoire sur l'Action mutuelle des courants électriques. Dans cette première partie, M. Ampère rappelle une formule qu'il a donnée dans les ouvrages précédents, et en déduit les lois mathématiques de l'action qu'un système de courants électriques fermés exerce sur un élément quelconque d'un autre courant.

M. Ampère continue la lecture de son Mémoire sur l'Action de deux éléments de courant électrique.

M. Ampère continue la lecture d'une note commencée à la dernière séance, contenant l'énoncé des divers résultats qu'il a développés dans un mémoire présenté à l'Académie le 22 décembre 1823.

M. Ampère lit une note dans laquelle il propose des Expériences qui auraient pour but de mesurer la plus haute pression qui a lieu pendant la combustion de divers gaz. et spécialement des gaz hydrogènes carburés. Cette note sera déposée au Secrétariat. Les conclusions du Rapport additionnel présenté par M. Gay-Lussac sont mises aux voix et adoptées. .

M. Ampère lit en son nom et au nom de M. Becquerel une note intitulée Note sur une expérience relative à la nature du courant électrique.

M. Ampère communique de nouvelles expériences électro-dynamiques qui ont pour objet : 1° De donner la description d'une nouvelle expérience et de l'appareil qu'il a fait construire pour donner à cette expérience toute la précision possible ; elle sert à établir la relation entre les deux coefficients de la formule de la force électro-dynamique d'une manière plus simple et plus rigoureuse que celle qu'a suivie M. Ampère dans le mémoire qu'il a lu à l'Académie le 18 juin 1822. 2° De déduire de cette formule plusieurs nouveaux résultats, tels que la valeur de l'action mutuelle de deux conducteurs parallèles, celle du mouvement de rotation imprimé par un conducteur rectiligne à un autre conducteur rectiligne pour faire tourner celui-ci autour du point d'intersection de leurs directions, et la valeur de la force qui tend à faire marcher une portion du conducteur voltaïque d'une forme quelconque parallèlement à un conducteur rectiligne dont cette force émane.

M. Ampère lit une Note sur une Nouvelle expérience électro-dynamique qui constate l'action d'un disque métallique en mouvement sur une portion de conducteur voltaïque pliée en hélice.

M. Ampère fait sous les yeux de l'Académie l'expérience qu'il avait annoncée dans la séance précédente ; elle a pour objet le mouvement qu'un disque métallique tournant dans un plan horizontal imprime à une partie du conducteur voltaique pliée en double hélice. Ce mouvement est entièrement semblable à celui que le même disque imprime à un aimant dans l'expérience de M. Arago. Celle de M. Ampère prouve que cette sorte de mouvement peut être produit par la seule action de l'électricité, sans qu'il soit nécessaire d'employer un corps aimanté.

M. Ampère lit un Mémoire sur l'Action exercée par un circuit électro-dynamique formant une courbe plane dont les dimensions sont considérées comme infiniment petites, sur la manière d'y ramener celle d'un circuit fermé, quelles qu'en soient la forme et la grandeur, sur deux nouveaux instruments destinés à des expériences propres à vérifier la détermination de l'action mutuelle de deux éléments de conducteurs, sur l'identité des forces produites par des circuits infiniment petits et par des particules d'aimant, et sur un nouveau théorème relatif à l'action de ces particules.

M. Ampère lit un Mémoire sur la détermination de la surface courbe des ondes lumineuses dans un milieu dont l'élasticité est différente suivant les trois dimensions dans lesquelles elle a lieu dans la direction même du déplacement des molécules de ce milieu.

M. Ampère lit un Mémoire intitulé : Démonstration d'un théorème dû à M. Fresnel et dont il s'est servi pour déterminer la vitesse de la lumière suivant les rayons vecteurs de la surface de l'onde.

M. Ampère au mois d'août 1822, se trouvant à Genève, proposa à M. Aug. Delarive, qui avait bien voulu faire avec lui différentes expériences de recherches, d'en essayer une que M. Ampère avait déjà tenté une fois sans succès faute d'aimant assez fort. Cette expérience consiste à produire à l'aide d'un système électrique établi dans un fil conducteur, formant un circuit circulaire plusieurs fois redoublé, un autre courant par influence dans un cercle de cuivre suspendu avec un fil de soie, très près du premier, et à s'assurer de la production de ce dernier, à l'instant où l'on établit le premier par l'attraction ou la répulsion qu'exerce suivant la position de ses pôles, l'aimant sur le cercle. Cette expérience a d'abord été publiée dans la Bibliothèque Universelle de septembre 1822 et dans les Annales de Chimie et de Physique ; elle l'a été ensuite, avec plus de détails, avec la figure d'un appareil qui avait servi à le faire, dans le Recueil d'observations électrodynamiques de M. Ampère.

MM. Ampère et Becquerel lisent une note concernant les expériences qu'ils ont faites Sur la production des courants électriques par l'influence des aimants.

M. Ampère lit un Mémoire intitulé Expériences sur les courants électriques produits par l'influence d'un autre courant électrique.

M. Ampère lit une Note sur un appareil de M. Pixii fils, au moyen duquel on peut produire des courants électriques et des décompositions chimiques par la rotation d'un aimant.

M. Ampère communique verbalement les résultats de quelques expériences qu'il vient de faire avec M. Simon. "Si l'on refroidit ou si l'on échauffe un aimant placé dans une hélice formée par un fil de laiton dont les extrémités sont réunies par un galvanomètre, il se produit un courant électrique dont le sens et l'intensité varient avec la température du système". La circonstance la plus remarquable de ces courants, c'est leur continuité qui présente un contraste frappant avec les phénomènes découverts récemment par M. Faraday. A cette occasion, M. Ampère indique un fait observé par M. Savart, et qui, toutefois, ne lui paraît pas devoir se rattacher au même genre d'action que les phénomènes précédents. Cette observation consiste dans le mouvement de rotation continu que prend une aiguille aimantée lorsqu'on la place sur un bain de mercure graduellement chauffé.

M. Ampère communique verbalement les résultats de quelques expériences nouvelles qu'il vient de faire sur la Production de courants électriques par l'action d'un aimant dont on fait varier la température. Son appareil est formé de deux aimants à peu près d'égale force placés parallèlement l'un à côté de l'autre, dans des hélices de fil de cuivre, construites de manière que les actions des courants produits par les aimants doivent s'y ajouter, tandis que les actions magnétiques sur le galvanomètre se détruisent presque complètement. En faisant varier graduellement ou brusquement la température de ce système, surtout lorsque les extrémités voisines des barreaux aimantés sont réunies par des étriers de fer doux, M. Ampère a constaté à l'aide du galvanomètre de Nobili, l'existence de courants électriques dans le fil de cuivre courant, dont le sens et l'intensité présentaient des variations fort irrégulières, mais qui pourraient persister pendant des heures entières. M. Ampère regarde comme très probable que les effets chimiques que Fresnel dit avoir obtenus par l'influence des aimants étaient dus aux variations spontanées de température de son appareil.

La commission, nommée au scrutin qui présentera un sujet de prix à décerner en 1836 pour les sciences mathématiques, se compose de MM. Poisson, Arago, Ampère, Lacroix et Poinsot.

M. Ampère dépose sur le bureau une figure géométrique dans laquelle la construction très simple qu'il a trouvée pour diviser le cercle en 17 parties égales, est représentée. M .Ampère annonce que dans une des prochaines séances, il lira une note dont le but est de faire comprendre à ceux qui n'en sont encore qu'à l'étude de la géométrie élémentaire, pourquoi on peut diviser, avec la règle et le compas, une circonférence de cercle en un nombre premier de parties égales, alors seulement que ce nombre surpasse de l'unité une puissance de 2. M. Ampère signale en même temps une marche qui conduit au but, c'est à dire à la division désirée, dans tous les cas possibles, et cela sans qu'il soit nécessaire de recourir à aucune des théories de l'algèbre supérieure. L'utilité qu'il pourrait y avoir à introduire ces notions dans les traités de géométrie élémentaire, la question de savoir pourquoi les Anciens n'avaient pas découvert la division en 17 parties, donnent lieu entre MM. Poinsot, Ampère et Libri, à une discussion dont nous nous abstiendrons de donner en ce moment l'analyse, puisqu'il a été convenu qu'elle sera reprise à l'époque où M. Ampère lira la note qu'il s'est contenté d'annoncer aujourd'hui.